Un certain paysage américain entre cinéma et gravure

Publié le par yannowens.over-blog.com


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Premièrement comment le cinéma me donne à voir ce paysage : cinéma gravure ou peut se jouer un possible enjeu ? La caméra comme un équivalent généralisé des moyens de translations, de mon coté la série de gravure peut s’envisager comme un travelling sur paysage.
Deuxièmement quel paysage ? L’Amérique c’est le paysage/ formidable espace de projection importance du "land" pour le peuple américain, ou encore comment l’Amérique se construit et se déconstruit à travers son cinéma, monument : comment Monument Valley est devenu paysage matrice. Et enfin troisièmement comment cette série s‘envisage comme un crépuscule du paysage : comment il semble se perdre dans sa nuit. J’en viendrais alors a traiter de la sérialité et de la reproductibilité dans cette série qui tente jusqu’au bout de jouer couche par couche : mémoire ce que j’ai vu du paysage à travers la fenêtre d’une voiture ou d’un train , ce que le cinéma a reconstruit de cette mémoire du paysage, de l’analogie et de la plénitude avec le réel, au vide. Ce que je crois avoir vu du paysage dans the Seachers de John Ford ou ce que j’ai reconnu comme étant une trace de monument Valley chez Wenders et Jarmusch.


 Dans cette série Il est d’abord question de mouvement Prenons d’un cote des moyens de translations train auto et en parallèle des moyen d’expression photo cinéma moyens graphique la camera de cinéma apparaît alors comme un échangeur ou plutôt comme un équivalent généralisé des mouvements de translation

C’est un paysage traversé en voiture ou en train et que l’on regarde à travers une vitre et à travers le cadre de la fenêtre .Ce n’est pas un paysage pris dans un mouvement unique cela serait plutôt des instants quelconque pris dans le continuité du mouvement qui décrit le paysage ce ne sont pas des moments singuliers en tant qu’instant privilégies je ne les comprends pas comme des poses sur paysages devant laquelle je m’assoit avec mon chevalet mais plutôt des instants privilégies qui appartiennent au mouvement lui-même.

Le paysage ne s’actualise pas de manière définitive mais je donne à voir sinon à ressentir cette incapacité finalement à l’actualiser tout a fait a l’embrasser du coup un forme singulière et contemporaine du sublime ?( a revoir ce que dit virilio sur l’esthétique de la vitesse).Le cinéma procède avec des photogrammes donc avec des coupes immobiles 24 image seconde ce ne sont pas des pauses, des moments singuliers  mais des instants quelconques le mouvement n’est pas indépendant de cette image particulière il ne s’y ajoute pas au contraire il en fait intrinsèquement partie le photogramme comprends un peu de l’image d’avant et un  peu de l’image d’après Finalement on pourrait rapprocher d’une certaine manière cette série d’un dessin anime si le dessin animé  appartient pleinement au cinéma c’est qu’il y constitue plus qu’une pause ou une figure achevée mais la description d’un figure toujours en train de se faire ou d se défaire par le mouvement des lignes et des points pris a des instants quelconques et de leurs trajets


Deleuze appelle le photogramme « l’image moyenne » on pourrait aussi l’appeler l’image relative, image en manque.
Ces instants sur paysage ne sont pas donner à voir seulement comme des coupes immobiles du mouvement mais s’il il fallait suivre ce que Bergson et Deleuze disent sur le mouvement j’aimerais amener à les définir comme des coupes mobiles dans la durée en ce qu’elles changent et ne cesse de changer dans la durée. le mouvement implique et renvois toujours a un changement.


Il est donc aussi question aussi de temps Les photogrammes sont des points qui se referment les uns sur les autres, s'appelant et s'annulant successivement (à la façon de ces dominos qui choient les uns sur les autres le long d'un parcours conçu comme un scénario), Cette série de gravures, puisqu’il  s’agit bien d’une série, propose à travers les tirages des points qui demeurent ouverts, des incisions non suturées, des coupes qui ne sont pas absorbées dans les coupes suivantes. Il y a un travail de suspension, de temps différé, temps propre à la gravure mais qui correspond aussi à la reconstitution possible, « après coup » de ce que nous croyons avoir vu. Les tirages sont des impressions de paysages.

La série tente de resituer des intervalles et des blocs d’espaces-temps que le cinéma déploie dans un flux continu. Ces intervalles et ces blocs sont ici à la fois l’écho des discontinuités et des ruptures successives propres à l’image filmique et l’instanciation graphique de ce que pourraient être des blocs de mémoire. Grâce aux ressources propres à la gravure, elle interroge, les intervalles ,les écarts, les sautes filmiques, ces « noirs » qui sont autant de « blancs » de mémoire.

 

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